• Me suis tapie dans l’ombre, sans bruit

    Un œil s’est ouvert dans l’obscurité

    Une fente en vérité par laquelle

    Je regardais.

      

    Il était deux, enfin ils le croyaient

    Ils ne voyaient pas au-dessus

    Le grand organisateur.

     

    Il était deux, une femme, un homme

    Ils allaient et venaient le long du jour

    Envahissant la nuit de leurs ébats.

     

    L’autre là-haut tirait les ficelles

    A la douceur faisait répondre l’agacement

    Au tranchant, la tendresse

    Patience et impatience.

     

     Ces pauvres marionnettes n’avaient d’autres choix

    Que d’aller le mouvement imprimé

    Lorsque l’une d’elle faisait mine de se retirer

    Il la propulsait à nouveau dans le cercle de lumière.

     

    Dans l’ombre, je vis ce jeu cruel

    Leur fatigue, leur tristesse

    Ces deux là, ne voulaient pas se battre

    Ils voulaient s’aimer.

     

    J’ai écarté les bords de la fente, ai passé la tête

    Et très fort, j’ai interpellé le marionnettiste :

    « Qui es-tu toi ? Que fais-tu ? De quel droit ? »

    Il tourna vers moi, quel étrange visage !

    De brumes, de terres argileuses, de trous de vase

    De sables mouvant, de lacs profonds et gris,

    Il tourna vers moi, ce sans visage

    Pas une seule expression, ni hostilité, ni empathie.

     

    Je le toisais du mien de regard, ardent et puissant

    Me laissant plonger

    Dans les trous noirs de sa face

    Descente vertigineuse, abysses sans fond

    Puis... flottement, suspension dans le vide

    C'était plein

    Sourire d’aise…

    Plénitude.

     


    2 commentaires
  •  Sous la couverture

     Chuchotements

     Éclats, de rire

     Caresses légères

     Embruns enivrants

     Dans cette profonde intimité

     

    Un sourire, un seul pour deux

    Un regard rien qu’un

    Le souffle qui relie terre et ciel.

     


    4 commentaires
  •  Longtemps,

     Mais le temps n’est pas

     Je t’ai attendu

     J’ai pleuré, imploré

     Tu ne venais pas.

     

    Et pourtant tu étais si près,

    J’ai failli t’étouffer.

     

    Et puis, je n’ai plus attendu

    Dans une grande fatigue

    Me suis allongée-là

    Sans plus rien en moi

    J’ai ouvert les yeux

    Tu étais là.

     


    3 commentaires



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires