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Quand j'étais enfant, enfant de 10 ans peut-être
Il y avait ce disque chez ma tante, où j'allais pour quelques vacances
Impasse Bayen dans le 17 ième
J'avais la liberté, souvent seule dans l'appartement au-dessus du garage
D'écouter la musique sur le tourne-disque.
Il y avait cette chanson de Berthe Sylva : Des roses blanches pour maman
Y'avait rien à faire, à chaque fois que je l'écoutais cela finissait dans un ruisseau
De larmes, et de gros sanglots à soulever le cœur, cœur trop lourd de toutes ces misères qui ne sont pas que les miennes, loin de là !
Je me disais, je ne l'écouterai plus, voilà tout !
Et puis, je me disais, allez essaye, cette fois-ci tu surferas la vague sans t'écraser
Comme une grosse mouche à merde sur le gros pâté qui sent pas bon
Rien à faire ! Et c'est pas aujourd'hui que je l'écouterais parce que...
Elle est là, cette émotion si puissante retenue dans cette humanité
Qui tarde à naître, à renaître, qu'il y a les enfants qui meurent de faim
Et ceux qui ne connaissent plus le goût des choses
Etc, etc.
Alors surfeuse que fais-tu là ?
Je ne sais pas... C'est plus fort que moi... Je pourrais prétexter la fatigue, mais ce n'est qu'un prétexte. Vois-tu je pense que c'est une tournante, un travail en équipe, à chaque instant quelques uns sont sollicités pour prendre en soi, cette émotion qui fait son sillon.
2 commentaires -
L'image est jolie, merci
« La pluie sur le velux »
Encore que sous ces latitudes
La pluie, ce sont des pluies
Torrentielles et venteuses
Qui arrachent et brisent
La civilisation avec ses promesses
De sécurité, espoir, demain
N'a aucune chance d'exister.
Pour autant...
Tous les temps en même temps
Le lit posé sur la ligne transversale
De cette maison, nous avons dormi
Nous ?
Oui pour l'observateur, je suis seule
Et dans mon lit, et dans la maison, et dans la vie
Pour l'observateur seulement !
Parce qu'en vérité....
D'abord y'a les chats et le petit cadeau du ciel
Et puis les voisines et H. qui est entrain de mourir
Dans son lit là-haut sur la ligne transversale il passe
Et puis le village étendu dans les bras de ce trou de montagne
Et puis, une île entre le ciel et l'eau
Et puis, au bout de l'océan, l'Afrique et tous ses déserts
Et puis, la planète bleue, dans cet infini
Jamais fini...
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