• Chemin de Compostelle - Le 11 Juillet 1999

    Dimanche
    Je me suis réveillée avant la pointe du jour, mais la fièvre semble m’avoir quittée ne laissant que la fatigue. Trop de fatigue, je reprends les rênes de ce cheval fourbu, et n’irai pas au-delà de mes limites aujourd’hui, la nouvelle lune c’est Mardi.


    Plus difficile de faire 20 km qu’hier 40, un vrai supplice malgré les pauses. Un monde fou sur le chemin, un troupeau de moutons au galop.
    A 21 km de Santiago, au bord de la nationale, dans un relent de pisse, je tente de remettre la machinerie en route.

    « Laisse-moi marcher dans la beauté. »


    J’arrive à l’albergue de Santa Irene, plus de place. Je me dis, je me repose un peu puis je repars. J’étais en train de manger dans la cuisine, lorsque j’entends un homme parler avec l’hospiterios : « … Frances, la Frances… » Et voilà que l’on me donne un lit ! Le sien, peut-être, celui de cet homme, je ne sais pas, je ne cherche pas à comprendre, je remercie, je m’effondre dans la chose sans même me doucher.

    Sommeil profond jusqu’à la siesté. Là, le bruit, mais aussi la faim qui me fait remonter la côte jusqu’au restaurant.

    Ah, les sandwichs (Bocadillos) sont secs, pain et… ni beurre, ni tomate, ni mayo, ni cornichons… Enfin, un progrès depuis quelques jours le pain est bon.


    Santiago est à 21 km.

     

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