• Chemin de Compostelle - Le 17 Juillet 1999

    Ce qui s’annonçait hier est là ce matin, le temps est gris.
    Le camping, à quelques kilomètres du cap Finisterre, est au bord de la mer. J'y ai planté ma tente hier, j'ai été à la plage, me suis brûlée les pieds sur le sable chaud. C'est un grand camping, maintenant ils sont nombreux à remballer.

     

    Je suis là, les regardant, les bras ballants, tout est moche dans ce camping et pourtant que la terre est belle ! Je ne peux pas croire que cela soit le résultat de circonstances hasardeuses. Je vois là, une force mystérieuse, une main ouverte, dans un total lâché prise, que là où il y a beauté, la cristallisation de la matière est délicate, transparente et claire comme ce ciel qui s’ouvre sur l’espace. Harmonie !


    Et là, d’une manière tout à fait inattendue, dans ce petit trou de nature, alors que le soleil se manifeste derrière l’épaisseur des nuages, quelque chose de palpable.

    Il revient au moment où je me perds en des partons, en des restons. Déjà, je suis empêtrée dans les conséquences d’hier : le beurre, la confiture, le vin. Tout cela intransportable !

    En es-tu sûr ?


    Le vin dans la gourde

    Le beurre dans la gamelle

    La confiture aussi

    Et me voilà, repartie.


    J’ai retrouvé dès que je me suis dirigée vers le Grand-Est le ciel vacuité.


    Nuit en camping sauvage, entre Corcubion et Noïa.

     

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