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Chemin de Compostelle - Le 25 Juin 199
Qu’il est long, qu’il est loin ton chemin papa ! Ah, que cette journée a été difficile. Markus est venu me faire de tendres reproches.
Dure, dure, de voir, d’accepter cette tristesse qui m’étreint.Apprendre à mettre des mots, pour après désapprendre à nommer : ignorance, conscience…
Il me manque ! Je suis vide de lui ! Avec lui, quelque chose est parti, que je ne savais pas, quelque chose qui s’échangeait dans le silence…
Se chercher là où l’on se perd. La leçon est trop belle.
Garde en ton cœur, c’est là ton trésor !
Je caresse ton visage où coule une larme
Ne pleure pas, je partage ta tristesse
Mon cœur est perdu, fallait t-il ?
Ne sois pas amer, je resterai près de toi
La douceur, la tendresse, la caresse
Celle qui se donne et se dérobe
Souvenir, puisque rien n’a été accompli
Tu resteras mon plus bel amant
Celui dont l’étreinte s’envole
Jusqu’au Castel en ruine
Jusqu’au ciel infiniment bleu
Ne sois pas triste
Notre histoire est la plus belle
Ce qui ne commence pas
Ne peut jamais finir.
J’ai porté le chemin, du début, jusqu’à la fin. C’était jour de prière et de pénitence. Plus de liberté, plus d’élan. Ne t’apitoie pas ainsi sur ton sort.
Que vais-je faire demain ?Demain ne t’appartient pas. N’as-tu pas demandé : « Montre moi, montre moi ! » Aujourd’hui je t’ai montré, tu n’as su voir que la face noire.
Je dors à Ledigros, dans un gîte privé où j’ai retrouvé Leïla.
Tags : Chemin de Compostelle, Ledigros, le 25 Juin 1999
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