• Dans la cave de la maison

    Qu’y aurait-il à craindre qui ne serait pas juste ?

    Le monde que font les hommes, c’est sûr !

    Surtout ne pas se laisser rattraper par ce mensonge

    Pas d’autre solution que de le voir, ne jamais le quitter du regard.

     

    L’enfant avait peur,  descendant à la cave

    On l’envoyait tirer le cidre

    Elle savait dans l’ombre tous les dangers

    Elle les entendait comploter.

     

    Alors, pour les impressionner, les tenir à distance

    Elle inventait des langages, parlait haut et fort

    En ces mots bizarres, sans queue ni tête

    Puis elle s’échappait, furtive.

     

    Les dernières marches, les plus dangereuses

    C’était là qu’ils l’attendaient

    La peur lui donnait des ailes.

     

    De la nature, elle n’a jamais rien craint

    Aimant les tempêtes, les orages

    Les sens en alerte, la vie sur le fil coupant

    Aussi palpitante que le cœur de la biche aux abois

    Bruissante de parfums, lourds, légers

    Être la montagne, la vague, ces étendues vierges...

     

    « Ce funambule...Les hommes ont toujours asservi... »

    Tags Tags : , , , ,
  • Commentaires

    1
    Mardi 7 Octobre 2014 à 07:44

    Magnifique ,Des Mots ! Et cette "peur qui donne des ailes".... : oui. A tout.

    Douce journée, Des Mots

    2
    Lundi 13 Octobre 2014 à 15:17

    Ce qui m'inquiète en lisant ce texte, c'est l'impression d'être encore comme cet enfant... c'est grave Dres Mots ?

    Un orage important gronde en ce moment-même, waow !,
    j'ai repensé à ce beau texte que je viens relire.

    3
    Mardi 14 Octobre 2014 à 07:33

    Eric, ces mots-là ne sont pas pour dire, et surtout pas en l'autre, ce qui serait juste et ce qui ne le serait pas.

    Tu me parles de cet orage qui gronde... je l'entends aussi...

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :