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Dans la cave de la maison
Qu’y aurait-il à craindre qui ne serait pas juste ?
Le monde que font les hommes, c’est sûr !
Surtout ne pas se laisser rattraper par ce mensonge
Pas d’autre solution que de le voir, ne jamais le quitter du regard.
L’enfant avait peur, descendant à la cave
On l’envoyait tirer le cidre
Elle savait dans l’ombre tous les dangers
Elle les entendait comploter.
Alors, pour les impressionner, les tenir à distance
Elle inventait des langages, parlait haut et fort
En ces mots bizarres, sans queue ni tête
Puis elle s’échappait, furtive.
Les dernières marches, les plus dangereuses
C’était là qu’ils l’attendaient
La peur lui donnait des ailes.
De la nature, elle n’a jamais rien craint
Aimant les tempêtes, les orages
Les sens en alerte, la vie sur le fil coupant
Aussi palpitante que le cœur de la biche aux abois
Bruissante de parfums, lourds, légers
Être la montagne, la vague, ces étendues vierges...
Tags : cave, peur, maison, ombre, langage
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Commentaires
Ce qui m'inquiète en lisant ce texte, c'est l'impression d'être encore comme cet enfant... c'est grave Dres Mots ?
Un orage important gronde en ce moment-même, waow !,
j'ai repensé à ce beau texte que je viens relire.Eric, ces mots-là ne sont pas pour dire, et surtout pas en l'autre, ce qui serait juste et ce qui ne le serait pas.
Tu me parles de cet orage qui gronde... je l'entends aussi...
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Magnifique ,Des Mots ! Et cette "peur qui donne des ailes".... : oui. A tout.
Douce journée, Des Mots