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Le conte de l'ourse
Il y a bien longtemps, ourse j’étais. Une grande femelle, lourde et habile, à la fourrure douce comme les marrons sortis de la coque brune.
Je le sais… pour tout ce que j’aime.
Cette vie solitaire entre rencontre et maternité, tout dans l’absolu du service à la vie.
Le temps consacré aux petits, et rien d’autre que cette tâche à les faire grandir. Après quoi, les laisser partir, et même les chasser de mon territoire.
Le temps consacré au mâle, en résonances puissantes, en appels sourds, furtivement humer son parfum, et décider de celui-ci, parmi tous les autres. Après quoi le laisser partir, et même le chasser.
Et pour lien dans ce tempo duel, libres, sauvages, mes pas.
Qui sait que le pied qui se pose, respire la terre ?
Qui sait, que chaque poil, respire au loin, des terres vierges ?
Je le sais, viscéralement.
Quand une autre fois, je me suis vue naître dans cette peau nue et rose, ne trouvant rien des odeurs de ma montagne/forêt, cela fut un tel tremblement que j’enfouis tous ces souvenirs dans la chair de ma chair.
Et voilà, que la voix me parle à nouveau, de mes terres natales, là dans le ventre, qui ne fut que l’antre d’un long hivernage.
Tags : temps, ourse, respire, sauvage, solitaire
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Commentaires
Les mots... appartiennent autant aux lecteurs qu'à celui qui les écrit, j'en suis bien convaincue. Alors, merci à toi d'avoir lu le conte de l'ourse et de m'en confier quelques échos. o)))
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Tout doux, l'ourse en toi, ce conte est simplement superbe... ou magnifique ? ou mystérieux ? un peu de miel peut-être ?