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Ce passage, de l'entre deux mondes
Je t'ai cherché dans ce monde tournée vers une extériorité qui n'existe pas, qui ne cesse de mentir pour affirmer qu'elle est.
Je ne savais pas que cette quête était utile, ce chemin était celui de Voir, Voir l'étendue des dégâts.
J'ai désespéré à l'idée de ne jamais te rencontrer, dans le souvenir d'une errance entre les deux mondes. Quelle est longue l'errance !
Je ne savais pas qu'elle était utile, à forger une détermination sans faille, une intention si profonde que rien ne saurait la détourner.
J'ai douté, alors que tu étais là, tout près, si près, je ne te voyais pas, je te piétinais, irrespect était mon nom.
J'ai pleuré, des nuits entières, te repoussant, faiblesse était mon nom.
J'ai crié, pleine de colère, dévalé des montagnes le glaive au poing, tranchant des têtes qui roulaient, roulaient, la pente. Aveuglement était mon nom.
J'ai marché, marché, taillant les broussailles, m'enfonçant dans de profondes forêts ; j'ai navigué sur des océans sans terre.
Et un matin...
Une vague m'avait déposée là, sur une plage, si belle, s'ouvrant sur un pays vierge.
Je voyais pour la première fois, j'entendais pour la première fois, je goûtais pour la première fois, je respirais enfin.
Tu t'es avancé, transparent de lumière ; j'étais là.
Tags : monde, rencontre, attente, patience
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