• Des croyances en travail

    Elle s'était absentée d'une manière inaccoutumée, elle rentrait le pas léger, il était là dans l'ombre du couloir.

    A la place du cœur, un trou noir en lui, elle lui souriait, rien y faisait. Il finit par laisser tomber quelques mots : « J'ai cru que tu étais partie ! Partie avec le petit. » Elle éclata de rire, quelle drôle d'idée ! Si loin d'elle cette idée, c'est qu'elle croyait que la vie pouvait être belle et qu'elle savait qu'elle ne ferait rien pour la rendre laide. Mais aussi elle sentit combien en lui cela était sérieux, une profonde blessure, alors elle le prit dans ses bras, le réconforta, il finit par se détendre après un long moment.

     

    Elle croyait vraiment que la vie pouvait être belle, que tous les deux ils la feraient ainsi. Sa croyance fut mise à rude épreuve, et lui qui avait eu peur qu'elle ait quitté, quitta trois pas plus loin, il quitta après tant de souffrances éprouvées l'un à l'autre, l'un contre l'autre. Combien de fois avait-elle couru la ville à sa recherche ? Il partait acheter son paquet de clopes, il ne revenait qu'au petit matin, puis quelques jours plus tard... Si bien que quand il partit pour de bon, ayant dit qu'il le faisait, elle éprouva un profond soulagement, elle ne le chercherait plus, ne l'attendrait plus.

     

    Elle croyait que la vie pouvait être belle, et la vie fut si difficile, si dangereusement difficile... La croyance a fini par céder, elle n'a plus cru en rien, et finalement cette chose incroyable : la vie (naître et mourir, elle l'a compris, naître et mourir à chaque instant, naître et mourir en même temps), elle vit combien la vie est belle. De cette beauté indescriptible qui vous soulève le cœur, et fait battre les mains, ailes de papillons au sortir de la chrysalide. D'une beauté que rien ne peut déranger.

     

    « La course du soleilResponsabilité »

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  • Commentaires

    1
    Dimanche 30 Novembre 2014 à 19:59

    Les forts impacts secouent et comme des feuilles mortes les croyances roulent au vent... Et notre monde se dé-crée...

    Douce soirée, Des Mots

    2
    Lundi 1er Décembre 2014 à 03:07

    Oui, nous cessons de nourrir nos illusions.

    3
    Lundi 1er Décembre 2014 à 07:58

    Le canari ne comprend qu'il était en prison que lorsqu'il retrouve sa liberté, mais le premier sentiment face à la liberté retrouvée, c'est la peur, peur de ne pas savoir, de ne pas pouvoir

    amicalement

    Claude

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    4
    Mardi 2 Décembre 2014 à 03:54

    Bonjour Le penseur

    Cette peur de ne pas savoir, de ne pas pouvoir, accompagne l'idée de la liberté. Dans l'expérience, là où je ne me sépare pas, il n'y a pas ce genre de retournement en soi.

    Belle journée à toi

     

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