• Des roses blanches

    Quand j'étais enfant, enfant de 10 ans peut-être

    Il y avait ce disque chez ma tante, où j'allais pour quelques vacances

    Impasse Bayen dans le 17 ième

    J'avais la liberté, souvent seule dans l'appartement au-dessus du garage

    D'écouter la musique sur le tourne-disque.

     

    Il y avait cette chanson de Berthe Sylva : Des roses blanches pour maman

    Y'avait rien à faire, à chaque fois que je l'écoutais cela finissait dans un ruisseau

    De larmes, et de gros sanglots à soulever le cœur, cœur trop lourd de toutes ces misères qui ne sont pas que les miennes, loin de là !

    Je me disais, je ne l'écouterai plus, voilà tout !

    Et puis, je me disais, allez essaye, cette fois-ci tu surferas la vague sans t'écraser

    Comme une grosse mouche à merde sur le gros pâté qui sent pas bon

    Rien à faire ! Et c'est pas aujourd'hui que je l'écouterais parce que...

    Elle est là, cette émotion si puissante retenue dans cette humanité

    Qui tarde à naître, à renaître, qu'il y a les enfants qui meurent de faim

    Et ceux qui ne connaissent plus le goût des choses

    Etc, etc.

     

    Alors surfeuse que fais-tu là ?

    Je ne sais pas... C'est plus fort que moi... Je pourrais prétexter la fatigue, mais ce n'est qu'un prétexte. Vois-tu je pense que c'est une tournante, un travail en équipe, à chaque instant quelques uns sont sollicités pour prendre en soi, cette émotion qui fait son sillon.

     


    « De la pluie... à l'infini De cet amour »

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  • Commentaires

    1
    Dimanche 15 Octobre 2017 à 08:18

    Voilà bien ce que font les enfants, prendre en eux, les peines, les joies, la légèreté, la profondeur...

    Merci Miche.

    2
    Dimanche 15 Octobre 2017 à 08:31
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