• La douce attente

    Être là dans cette présence tendre à attendre que ta porte s’ouvre 

    Cela paraît insensé cette attente, comme un entêtement sans nom

    Mais comme il n’y a rien d’autre à faire, le faire dans ce silence.

     

    Écouter de tout son être, ton souffle profond qui parle d’un ailleurs

    L’écouter comme on écoute l’océan s’emplir, s’élever au ciel

    Rugir sur les rochers

    Attendre ce moment, où il viendra caresser le sable blond

    Le sable noir des laves.

     

    Écouter encore dans le martèlement de la pluie lancinante

    Dans le vent impuissant à chasser les nuages 

    Qu’ils ne quittent plus la petite plaine.

     

    Écouter dans le cri plaintif du chaton qui réclame son lait

    Dans son ronronnement d’aise blotti dans la main nourricière

    Les yeux obstinément fermés.

     

     

    Être là

    Dans cette présence tendre, en patience de toi

    Écouter de tout mon être, ce souffle profond qui parle d’un ailleurs

    Écouter comme on perçoit l’océan s’élever au ciel et rugir sur les rochers

    Écouter ce moment, où il viendra caresser le sable blond, le sable noir des laves.

    Écouter encore dans le martèlement de la pluie, dans le vent impuissant à chasser les nuages, il les rassemble dans le creux de montagne

    Écouter dans le cri plaintif du petit chat, il réclame son lait, dans son ronronnement d’aise blotti dans la main nourricière, les yeux obstinément fermés.

     

    « Vers l'horizon jamais atteintAlors, on est sorti ... »

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  • Commentaires

    1
    Dimanche 31 Août 2014 à 08:18

    Attendre... Pourquoi nous les femmes sommes toujours dans l'attente? Comme si dans notre nature intime il y avait toujours un manque, un trou à combler. Attendre un enfant pour notre soi-disant plénitude féminine, attendre l'homme qui nous complètera comme si nous n'étions pas déjà un être complet, attendre l'ami qui nous rendra cette complicité, cet échange, ce partage dont nous avons tant besoin.

    Je crois que c'est parce que la nature d'une femme est de donner et partager. C'est dans ses gènes, une femme ne peut se contenter d'elle-même.

    2
    Lundi 1er Septembre 2014 à 01:43

    L'attente qui tend vers l'attente sans objet Triskèle, cela est paradoxale pour la raison.

    Physiologiquement la femme porte l'enfant et veille sur lui, c'est une attente pleine de vie. Don de soi c'est certain, mais là encore, le sens courant y entend un sacrifice, se priver pour l'autre, alors que le véritable partage est multiplication en conscience et chacun grandit d'autant.

    Cela concerne tout autant les hommes, que les femmes, et je ne vois pas la femmes faire cela plus aisément que l' homme. Et pourtant il faut être au moins deux pour le partage.

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