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La douce attente
Être là dans cette présence tendre à attendre que ta porte s’ouvre
Cela paraît insensé cette attente, comme un entêtement sans nom
Mais comme il n’y a rien d’autre à faire, le faire dans ce silence.
Écouter de tout son être, ton souffle profond qui parle d’un ailleurs
L’écouter comme on écoute l’océan s’emplir, s’élever au ciel
Rugir sur les rochers
Attendre ce moment, où il viendra caresser le sable blond
Le sable noir des laves.
Écouter encore dans le martèlement de la pluie lancinante
Dans le vent impuissant à chasser les nuages
Qu’ils ne quittent plus la petite plaine.
Écouter dans le cri plaintif du chaton qui réclame son lait
Dans son ronronnement d’aise blotti dans la main nourricière
Les yeux obstinément fermés.
Être là
Dans cette présence tendre, en patience de toi
Écouter de tout mon être, ce souffle profond qui parle d’un ailleurs
Écouter comme on perçoit l’océan s’élever au ciel et rugir sur les rochers
Écouter ce moment, où il viendra caresser le sable blond, le sable noir des laves.
Écouter encore dans le martèlement de la pluie, dans le vent impuissant à chasser les nuages, il les rassemble dans le creux de montagne
Écouter dans le cri plaintif du petit chat, il réclame son lait, dans son ronronnement d’aise blotti dans la main nourricière, les yeux obstinément fermés.
Tags : ecoute, attente, sable, rochers, rugir
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Commentaires
L'attente qui tend vers l'attente sans objet Triskèle, cela est paradoxale pour la raison.
Physiologiquement la femme porte l'enfant et veille sur lui, c'est une attente pleine de vie. Don de soi c'est certain, mais là encore, le sens courant y entend un sacrifice, se priver pour l'autre, alors que le véritable partage est multiplication en conscience et chacun grandit d'autant.
Cela concerne tout autant les hommes, que les femmes, et je ne vois pas la femmes faire cela plus aisément que l' homme. Et pourtant il faut être au moins deux pour le partage.
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Attendre... Pourquoi nous les femmes sommes toujours dans l'attente? Comme si dans notre nature intime il y avait toujours un manque, un trou à combler. Attendre un enfant pour notre soi-disant plénitude féminine, attendre l'homme qui nous complètera comme si nous n'étions pas déjà un être complet, attendre l'ami qui nous rendra cette complicité, cet échange, ce partage dont nous avons tant besoin.
Je crois que c'est parce que la nature d'une femme est de donner et partager. C'est dans ses gènes, une femme ne peut se contenter d'elle-même.