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Par Des mots le 25 Octobre 2021 à 11:10
Avoir traversé
La ravine, de roches, de végétaux
Et ces immondices jetées ici et partout
Par ces inconscients, ignorants, méprisants
Qu’on appelle : les gens !
Grimper, redescendre
Graffiner cuisses et mollets
Atteindre le plus haut point
Découvrir le plateau
Il touche le ciel
Lumière !
Comment cela peut-il être, aussi doux
Aussi beau, vaste et vivant
En celui-ci ?
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Par Des mots le 15 Octobre 2021 à 11:12
Tu disais : "celui qui marche vers nulle part …"
Que cela est juste !
Et ce n’est pas être perdu
C’est retrouver le sens du vivant
Ce n’est pas être ballotté par les événements
C’est habiter ici et maintenant, sans tension.
L’air vibre des chants des oiseaux
Du vent dans les bambous…
Les fibres du cœur, en communication
Déversent un flux d’énergie
Vaste, apaisant…
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Par Des mots le 6 Octobre 2021 à 13:01
De nos doigts malhabiles nous aurons repoussé
La couche fine de sable qui dissimulait
Ne voyant pas que ce geste participait
Prenant peur nous nous serons frappés
La poitrine, et cela était aussi utile
Nous croyant perdus nous aurons pleuré
Et ces larmes ont lavé
Des mains se tendaient
Que nous aurons refusé de saisir
Et cela était juste.
Alors, oui
Le dire
La vie est un chemin d’éveil
Pour tous et en tout.
Il n’y a pas de passage trop étroit
Ni de montagne trop haute
Ni de désert trop aride
Ni de plaine trop fertile.
Tout Est, à sa juste place
Qui se fait.
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Par Des mots le 29 Septembre 2021 à 12:12
En ce moment, sur l’île intense, le ciel témoigne. Traversé de part en part par cette vacuité, plus que la lumière.
Les nuages qui passent ne peuvent voiler sa présence, ils resplendissent en un scintillement infini... alors ces mots : "sans commencement ni fin".
Toutes formes vibrent à ce chant. Les pierres, si denses, sont-elles aussi visitées. Les végétaux, miroirs, dansent et crépitent.
Rien ne peut faire taire la voix qui se dit là, dans le silence et la clameur à la fois. Expansion de tout ce qui gémit sous l’intense caresse, jusqu'aux limites de la douleur.
Et puis sentir qu’en ce bruissement incessant, la force qui agit est parfaitement immobile.
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Par Des mots le 21 Septembre 2021 à 09:24
Déjouer les pièges de la raison
Elle a décrété que cela "est", ou, "n’est pas"
C’est qu’elle ne sait pas les paradoxes
Pour elle, c’est ordre et contre-ordre
Et la rend folle.
Au fils des jours
Écouter… Le souffle est là, mais parfois tellement serré au col
Comme on peut empoigner des fleurs sauvages
Ça respire mal, fait la plainte.
Ouvrir la main…
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Par Des mots le 14 Septembre 2021 à 09:26
Il y avait ce phénomène étrange, chaque matin, à peu près à la même heure, ce coup de vent violent, soudain, qui surgissait entre les montagnes, s’emparant des bosquets et des longues branches des filaos, s’engouffrant dans la maison, claquant la porte de la chambre, celle là puisque c’est la seule en cette maison.
Mais là, cela durait et peut être, annonçait une journée vouée au souffle des alizés.
La pensée est volatile, elle brasse la poussière des souvenirs, et en conscience en ramène un. Il s’impose avec le visage affolé de cette mère venant chercher l’enfant à l’étude surveillée. Par je ne sais quelles circonstances, elle avait consulté le cahier de texte et me dit : « Les CP, doivent ramener un animal vivant ! »
Un animal ? vivant ? Mais quoi ? Un chien, un escargot, un… ?
Les enfants interrogés restaient muets, l’air ailleurs, cette affaire ne les concernait pas. J’allais en rester là, pas de CP, dans mon groupe. Mais la dame insiste et revient vers moi, le cahier de texte grand ouvert : "Ramener une image d’un être vivant et une image d’un être qui n’est pas vivant".
Ah ! L’être ne pouvait être qu’un animal, et l’image n’avait aucune chance face au vivant. Ne dit-on pas le Christ vivant pour l’hostie à la messe, et ici, la messe rassemble inexorablement, petits et grands. Même après l’explication donnée aux enfants, je sens qu’elle n’est pas rassurée, je lui souris.
« Une image, mais où trouver une image ? »
Suis pas sûre de l’avoir pleinement contentée avec mon histoire de prospectus de Noël qui envahissent déjà les boites à lettres. Je l'ai regardée s'éloigner le cartable dans une main, dans l'autre elle tenait fermement l'enfant...
Le vent s’est tu. Impossible de dire s’il a franchi les sommets, s’il s’en est allé vers l’océan, ou bien s’il s’est endormi dans la petite plaine.
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Par Des mots le 6 Septembre 2021 à 11:56
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