• Avoir traversé

    La ravine, de roches, de végétaux

    Et ces immondices jetées ici et partout

    Par ces inconscients, ignorants, méprisants

    Qu’on appelle : les gens !

     

    Grimper, redescendre

    Graffiner cuisses et mollets

    Atteindre le plus haut point

    Découvrir le plateau

    Il touche le ciel

    Lumière !

     

    Comment cela peut-il  être, aussi doux

     Aussi beau, vaste et vivant 

    En celui-ci ?

     


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  • Tu disais : "celui qui marche vers nulle part …"

      

    Que cela est juste !  

    Et ce n’est pas être perdu

    C’est retrouver le sens du vivant

    Ce n’est pas être ballotté par les événements

    C’est habiter ici et maintenant, sans tension.

     

    L’air vibre des chants des oiseaux

    Du vent dans les bambous…

    Les fibres du cœur, en communication

    Déversent un flux d’énergie

    Vaste, apaisant…

     

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  • De nos doigts malhabiles nous aurons repoussé

    La couche fine de sable qui dissimulait

    Ne voyant pas que ce geste participait

    Prenant peur nous nous serons frappés

    La poitrine, et cela était aussi utile

    Nous croyant perdus nous aurons pleuré

    Et ces larmes ont lavé

    Des mains se tendaient

    Que nous aurons refusé de saisir

    Et cela était juste.

      

    Alors, oui

    Le dire

    La vie est un chemin d’éveil

    Pour tous et en tout.

     

    Il n’y a pas de passage trop étroit

    Ni de montagne trop haute

     Ni de désert trop aride

     Ni de plaine trop fertile.

      

    Tout Est, à sa juste place

     Qui se fait.

     

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  • En ce moment, sur l’île intense, le ciel témoigne. Traversé de part en part par cette vacuité, plus que la lumière. 

    Les nuages qui passent ne peuvent voiler sa présence, ils resplendissent en un scintillement infini... alors ces mots : "sans commencement ni fin". 

    Toutes formes vibrent à ce chant. Les pierres, si denses, sont-elles aussi visitées. Les végétaux, miroirs, dansent et crépitent.

    Rien ne peut faire taire la voix qui se dit là, dans le silence et la clameur à la fois. Expansion de tout ce qui gémit sous l’intense caresse, jusqu'aux limites de la douleur. 

    Et puis sentir qu’en ce bruissement incessant, la force qui agit est parfaitement immobile. 

     

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  • Déjouer les pièges de la raison 

    Elle a décrété que cela "est", ou, "n’est pas" 

    C’est qu’elle ne sait pas les paradoxes 

    Pour elle, c’est ordre et contre-ordre 

    Et la rend folle.

     

    Au fils des jours

    Écouter… Le souffle est là, mais parfois tellement serré au col

    Comme on peut empoigner des fleurs sauvages 

    Ça respire mal, fait la plainte. 

    Ouvrir la main… 

     

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  • Il y avait ce phénomène étrange, chaque matin, à peu près à la même heure, ce coup de vent violent, soudain, qui surgissait entre les montagnes, s’emparant des bosquets et des longues branches des filaos, s’engouffrant dans la maison, claquant la porte de la chambre, celle là puisque c’est la seule en cette maison. 

    Mais là, cela durait et peut être, annonçait une journée vouée au souffle des alizés. 

    La pensée est volatile, elle brasse la poussière des souvenirs, et en conscience en ramène un. Il s’impose avec le visage affolé de cette mère venant chercher l’enfant à l’étude surveillée. Par je ne sais quelles circonstances, elle avait consulté le cahier de texte et me dit : « Les CP, doivent ramener un animal vivant ! » 

    Un animal ?  vivant ? Mais quoi ? Un chien, un escargot, un… ? 

    Les enfants interrogés restaient muets, l’air ailleurs, cette affaire ne les concernait pas. J’allais en rester là, pas de CP, dans mon groupe. Mais la dame insiste et revient vers moi, le cahier de texte grand ouvert : "Ramener une image d’un être vivant et une image d’un être qui n’est pas vivant".

    Ah !  L’être ne pouvait être qu’un animal, et l’image n’avait aucune chance face au vivant. Ne dit-on pas le Christ vivant pour l’hostie à la messe, et ici, la messe rassemble inexorablement, petits et grands. Même après l’explication donnée aux enfants, je sens qu’elle n’est pas rassurée, je lui souris. 

    « Une image, mais où trouver une image ? » 

    Suis pas sûre de l’avoir pleinement contentée avec mon histoire de prospectus de Noël qui envahissent déjà les boites à lettres. Je l'ai regardée s'éloigner le cartable dans une main, dans l'autre elle tenait fermement l'enfant... 

    Le vent s’est tu. Impossible de dire s’il a franchi les sommets, s’il s’en est allé vers l’océan, ou bien s’il s’est endormi dans la petite plaine.

     

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  • Comme la fleur se dit 

     Et le parfum, et la montagne 

     Au-delà du bleu du ciel 

     

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