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Par Des mots le 21 Mai 2015 à 07:44
C'était si beau, je m'en foutais pas mal de savoir si c'était réel ou pas. D'ailleurs la question du réel ne surgit que là, où l'on veut retenir, saisir, que cela ne finisse jamais, et incroyable aussitôt cette peur surgit-elle que tout fout le camp. Alors dire, l'illusion, le fantasme.
C'est si beau, tu es là et j'y suis aussi
De toute éternité
C'est à peine si nous sommes nés
Morts un nombre incroyable de fois.
Tu es si beau dans cette transparence
Où rien ne se retient
Tout se donne dans ce partage.
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Par Des mots le 4 Mai 2015 à 10:04
Un jour il s'est passé quelque chose
Plus marquant que les autres fois
Où cela s'était laissé entendre
Nous avons appelé cela la musique du monde
C'était si improbable
Qu'aussitôt la peur que cela cesse
Et la peur ne manquait pas de séparer
Encore, et ne plus percevoir.
Pourtant, c'est la peur qui a fini par quitter
Et le chant s'imposer
Tous les sens concernés
Et d'autres sens s'éveiller
A cette relation.
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Par Des mots le 1 Mai 2015 à 04:07
Je ne prends la leçon que de l'intention
Dans son exigence absolue
Qui ne peux dévier sa course
Telle la flèche, il est déjà là-bas.
J'ai renoncé au mea-culpa
Forme pitoyable d’auto-congratulation
Voir ses limites, c'est être déjà au-delà
Ainsi se rencontrer, là où il se doit.
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Par Des mots le 29 Avril 2015 à 04:47
Me suis tapie dans l’ombre, sans bruit
Un œil s’est ouvert dans l’obscurité
Une fente en vérité par laquelle
Je regardais.
Il était deux, enfin ils le croyaient
Ils ne voyaient pas au-dessus
Le grand organisateur.
Il était deux, une femme, un homme
Ils allaient et venaient le long du jour
Envahissant la nuit de leurs ébats.
L’autre là-haut tirait les ficelles
A la douceur faisait répondre l’agacement
Au tranchant, la tendresse
Patience et impatience.
Ces pauvres marionnettes n’avaient d’autres choix
Que d’aller le mouvement imprimé
Lorsque l’une d’elle faisait mine de se retirer
Il la propulsait à nouveau dans le cercle de lumière.
Dans l’ombre, je vis ce jeu cruel
Leur fatigue, leur tristesse
Ces deux là, ne voulaient pas se battre
Ils voulaient s’aimer.
J’ai écarté les bords de la fente, ai passé la tête
Et très fort, j’ai interpellé le marionnettiste :
« Qui es-tu toi ? Que fais-tu ? De quel droit ? »
Il tourna vers moi, quel étrange visage !
De brumes, de terres argileuses, de trous de vase
De sables mouvant, de lacs profonds et gris,
Il tourna vers moi, ce sans visage
Pas une seule expression, ni hostilité, ni empathie.
Je le toisais du mien de regard, ardent et puissant
Me laissant plonger
Dans les trous noirs de sa face
Descente vertigineuse, abysses sans fond
Puis... flottement, suspension dans le vide
C'était plein
Sourire d’aise…
Plénitude.
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Par Des mots le 8 Avril 2015 à 03:45
Sous la couverture
Chuchotements
Éclats, de rire
Caresses légères
Embruns enivrants
Dans cette profonde intimité
Un sourire, un seul pour deux
Un regard rien qu’un
Le souffle qui relie terre et ciel.
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Par Des mots le 6 Avril 2015 à 05:20
Longtemps,
Mais le temps n’est pas
Je t’ai attendu
J’ai pleuré, imploré
Tu ne venais pas.
Et pourtant tu étais si près,
J’ai failli t’étouffer.
Et puis, je n’ai plus attendu
Dans une grande fatigue
Me suis allongée-là
Sans plus rien en moi
J’ai ouvert les yeux
Tu étais là.
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Par Des mots le 24 Mars 2015 à 04:45
J’ai ouvert les yeux sur un monde si triste, disait-elle
Au fond de ses pupilles grises, la souffrance
Les larmes de l’enfant, celui qui a faim, celui qui a peur, muet devant tant d’horreurs et d'incompréhensions.
J’ai ouvert les yeux sur un monde si beau, disait t-elle
Sur son visage, les larges plaines ourlées
Papillons multicolores sortant de chrysalides transparentes, animaux sauvages et si puissants, l’ordre… il n’y avait point d’homme.
J’ai ouvert les yeux sur un monde qui finit, disait t-elle
Elle marchait d’un pas paisible, la nuit tombait dans le clair-obscur
Son souffle léger s’élevant, au ciel, aux étoiles, à la paix éternelle.
J’ai ouvert les yeux sur un monde qui commence
Vois, il faut te mettre en marche, les forces sont là, celles de l’intelligence qui fait chaque chose à sa juste place.
Vois, tu n’es rien et tu es tout, demain tu ne seras rien de plus qu’hier… et pourtant, sans toi, cela n'existe pas.
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