• C'était si beau, je m'en foutais pas mal de savoir si c'était réel ou pas. D'ailleurs la question du réel ne surgit que là, où l'on veut retenir, saisir, que cela ne finisse jamais, et incroyable aussitôt cette peur surgit-elle que tout fout le camp. Alors dire, l'illusion, le fantasme.

     

    C'est si beau, tu es là et j'y suis aussi

    De toute éternité

    C'est à peine si nous sommes nés

    Morts un nombre incroyable de fois.

     

    Tu es si beau dans cette transparence

    Où rien ne se retient

    Tout se donne dans ce partage.

     


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  • Un jour il s'est passé quelque chose

    Plus marquant que les autres fois

    Où cela s'était laissé entendre

    Nous avons appelé cela la musique du monde

    C'était si improbable

    Qu'aussitôt la peur que cela cesse

    Et la peur ne manquait pas de séparer

    Encore, et ne plus percevoir.

     

    Pourtant, c'est la peur qui a fini par quitter

    Et le chant s'imposer

    Tous les sens concernés

    Et d'autres sens s'éveiller

    A cette relation.

     


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  • Je ne prends la leçon que de l'intention

    Dans son exigence absolue

    Qui ne peux dévier sa course

    Telle la flèche, il est déjà là-bas.

     

    J'ai renoncé au mea-culpa

    Forme pitoyable d’auto-congratulation

    Voir ses limites, c'est être déjà au-delà

    Ainsi se rencontrer, là où il se doit.

     


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  • Me suis tapie dans l’ombre, sans bruit

    Un œil s’est ouvert dans l’obscurité

    Une fente en vérité par laquelle

    Je regardais.

      

    Il était deux, enfin ils le croyaient

    Ils ne voyaient pas au-dessus

    Le grand organisateur.

     

    Il était deux, une femme, un homme

    Ils allaient et venaient le long du jour

    Envahissant la nuit de leurs ébats.

     

    L’autre là-haut tirait les ficelles

    A la douceur faisait répondre l’agacement

    Au tranchant, la tendresse

    Patience et impatience.

     

     Ces pauvres marionnettes n’avaient d’autres choix

    Que d’aller le mouvement imprimé

    Lorsque l’une d’elle faisait mine de se retirer

    Il la propulsait à nouveau dans le cercle de lumière.

     

    Dans l’ombre, je vis ce jeu cruel

    Leur fatigue, leur tristesse

    Ces deux là, ne voulaient pas se battre

    Ils voulaient s’aimer.

     

    J’ai écarté les bords de la fente, ai passé la tête

    Et très fort, j’ai interpellé le marionnettiste :

    « Qui es-tu toi ? Que fais-tu ? De quel droit ? »

    Il tourna vers moi, quel étrange visage !

    De brumes, de terres argileuses, de trous de vase

    De sables mouvant, de lacs profonds et gris,

    Il tourna vers moi, ce sans visage

    Pas une seule expression, ni hostilité, ni empathie.

     

    Je le toisais du mien de regard, ardent et puissant

    Me laissant plonger

    Dans les trous noirs de sa face

    Descente vertigineuse, abysses sans fond

    Puis... flottement, suspension dans le vide

    C'était plein

    Sourire d’aise…

    Plénitude.

     


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  •  Sous la couverture

     Chuchotements

     Éclats, de rire

     Caresses légères

     Embruns enivrants

     Dans cette profonde intimité

     

    Un sourire, un seul pour deux

    Un regard rien qu’un

    Le souffle qui relie terre et ciel.

     


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  •  Longtemps,

     Mais le temps n’est pas

     Je t’ai attendu

     J’ai pleuré, imploré

     Tu ne venais pas.

     

    Et pourtant tu étais si près,

    J’ai failli t’étouffer.

     

    Et puis, je n’ai plus attendu

    Dans une grande fatigue

    Me suis allongée-là

    Sans plus rien en moi

    J’ai ouvert les yeux

    Tu étais là.

     


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  • J’ai ouvert les yeux sur un monde si triste, disait-elle

    Au fond de ses pupilles grises, la souffrance

    Les larmes de l’enfant, celui qui a faim, celui qui a peur, muet devant tant d’horreurs et d'incompréhensions.

     

    J’ai ouvert les yeux sur un monde si beau, disait t-elle

    Sur son visage, les larges plaines ourlées

    Papillons multicolores sortant de chrysalides transparentes, animaux sauvages et si puissants, l’ordre… il n’y avait point d’homme.

     

    J’ai ouvert les yeux sur un monde qui finit, disait t-elle

    Elle marchait d’un pas paisible, la nuit tombait dans le clair-obscur

    Son souffle léger s’élevant, au ciel, aux étoiles, à la paix éternelle.

     

    J’ai ouvert les yeux sur un monde qui commence

    Vois, il faut te mettre en marche, les forces sont là, celles de l’intelligence qui fait chaque chose à sa juste place.

     

    Vois, tu n’es rien et tu es tout, demain tu ne seras rien de plus qu’hier… et pourtant, sans toi, cela n'existe pas.

     


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