• De quoi ont-ils peur ?

     

    De ce qui nous habite encore

    Et non pas de ce qui nous a quittés.

     


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  • Alors, on est sorti avec les chiens. L’œil a caressé la cascade qui suinte la roche, là-bas dans l’aplomb rocheux.

    Chaque détail de la pierre, les arbres sur la crête, émerveillement devant ce travail d’orfèvre dans la transparence cristalline.

    Là, le vert profond d’une branche se détache, effet 3D, c’est tellement vivant !

    Tout donne à sourire et même à rire. La voisine qui se dandine, la feuille qui s’incline dans le vent : « J’aime ».

    Et puis revenant, le fil électrique suspendu au-dessus de la petite route, accroche quelque chose en soi qui vibre en résonance. Il n’y a plus rien qui sépare l’objet et l’observateur, vacuité jouissant d’elle-même.

     


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  • Être là dans cette présence tendre à attendre que ta porte s’ouvre 

    Cela paraît insensé cette attente, comme un entêtement sans nom

    Mais comme il n’y a rien d’autre à faire, le faire dans ce silence.

     

    Écouter de tout son être, ton souffle profond qui parle d’un ailleurs

    L’écouter comme on écoute l’océan s’emplir, s’élever au ciel

    Rugir sur les rochers

    Attendre ce moment, où il viendra caresser le sable blond

    Le sable noir des laves.

     

    Écouter encore dans le martèlement de la pluie lancinante

    Dans le vent impuissant à chasser les nuages 

    Qu’ils ne quittent plus la petite plaine.

     

    Écouter dans le cri plaintif du chaton qui réclame son lait

    Dans son ronronnement d’aise blotti dans la main nourricière

    Les yeux obstinément fermés.

     

     

    Être là

    Dans cette présence tendre, en patience de toi

    Écouter de tout mon être, ce souffle profond qui parle d’un ailleurs

    Écouter comme on perçoit l’océan s’élever au ciel et rugir sur les rochers

    Écouter ce moment, où il viendra caresser le sable blond, le sable noir des laves.

    Écouter encore dans le martèlement de la pluie, dans le vent impuissant à chasser les nuages, il les rassemble dans le creux de montagne

    Écouter dans le cri plaintif du petit chat, il réclame son lait, dans son ronronnement d’aise blotti dans la main nourricière, les yeux obstinément fermés.

     


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  • Nous aimerons 

    Le bruit de nos pas qui s’éloignent au petit matin

    La longue marche vers l’horizon jamais atteint

    La fatigue du soir, et le bivouac sous le ciel étoilé

     

    Dans le silence retrouvé, toucher en soi

    L’indicible vibration d’un chant

    Onde

    La montagne, la prairie fleurie, l’oiseau là-bas

     

    Rencontres furtives et définitives

    Buvant avec félicité chaque gorgée

    Nous nourrissant de l’instant présent

    Qu’au-delà ne sont que les chimères

     

    Et puis, viendra ce moment, où repos

    Nous sera accordé, alors sans regret

    Une dernière fois embrasser cet horizon

    Et lui sourire…

    A tout jamais

     


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  • Quand tu t’éveilles 

    De ce sommeil lointain 

    Un tressaillement au plus profond 

    Comme une caresse d’allégresse 

    Tout en moi se réjouit.

     


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  • Cela a commencé comme une histoire d’attachement

    Qui éprouvait cette absolue nécessité d’indépendance

    Terrible de se retrouver bébé vagissant

    Tétant sans choix

    Un instant pleinement comblé

    L’instant suivant en révolte

    Revivre les affres du passé

    L’enfant attendait avec tellement d’impatience.

     

    Vouloir et ne pas vouloir

    Se fondre dans le point d’équilibre

    Encore, et encore

    Croire être arrivé

    Et ne l’être point

    Ou plus, l’instant d’après

    Mais qu’importe, être mue

    Ne jamais, jamais lâcher le fil

    Être prête à tout

    Qu’il n’y a nulle part où aller.

     

    Discipliner cette force, non pour la rendre docile

    Conforme à ce qui est attendu par "la bonne forme"

    Mais pour la dégager des pattes de ses propres chiens de garde.

     


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  • Il y a ce chapeau, bas sur les yeux

    Qui ne parvient à dissimuler l’intensité du regard

    Ce silence si dense qu’il tranche avec les mots

    Les futilités, étourderies, inconsciences.

     

    Il y a cet effet au-delà de la dualité

    Où attirance et rejet se marient

    Parfum unique, sensation découverte

    Au creux de sa propre chair.

      

    Il y a cette musique

    De sable, de vent, d'eau

    Qui fait l’arbre musicien

    Par ses racines, par son tronc, par sa ramure.

     


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