• Les mères qui restent mères, les enfants devenus adultes, c'est vraiment affreux. Elles ne vivent qu'à-travers leurs progénitures, dans le souci ou encore dans le contentement, voir, la fierté si grande. Bien sûr, la peur, la maladie, la mort !

    Elles sont possessives mêmes lorsqu'elles sont discrètes, on ne peut pas les oublier. Et que l'attachement soit !

     

    Voilà bien une chose qui m'est étrangère, bien que je connaisse. Il a fallu que la part libre, entre en conflit avec la norme, avec l’éducation reçue, avec les « autres » dans les relations, avec le clan qu'est chaque famille, et chose étrange avec mes enfants. En conflit ? Apprendre le conflit, pour le réduire en soi, à une danse sacrée.

    Ce souffle libérateur, ce tison en le ventre, il a toujours été là, dessinant l'image du chemin, restait à le faire. L'enfant n'avait qu'une hâte, devenir assez grande pour quitter la maison, et jamais elle n'a pu s'intégrer en aucun groupe, ni se sentir appartenir à une culture, un pays même. Cela n'a pas empêché l'expérience du travail partagé. Autour d'une tâche clairement définie, des personnes actives, donnant le meilleur toujours, le temps d'une tâche à accomplir.

     


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  • Il y a eu l'histoire du père noël

    Oh, ce ne fut pas la première fois

    Mais cela occupa un moment

    A triturer l'affaire

    Que franchement comment celui-là

    Pouvait passer par la cheminée ?

    Alors que dans la maison, ce n'était que conduits

    Débouchant directement dans les poêles

    Qui chauffaient les différentes pièces.

    Il aurait été préférable de n'avoir pour souvenir

    Que celui de la mère, avant notre lever à réactiver le feu

    Enfin bon, il fallut bien se rendre à l'évidence

    Cela mentait !

    Et l'horreur du mensonge quelqu'en soit le prétexte

    Détestation complète.

     

    Oui, ce n'était pas la première fois...

    Avant l'enfant qui ne voulait pas donner la main

    Qui voulait marcher toute seule

    Qu'elle n'avait eu de cesse de vite, vite

    Se mettre en marche

    A 10 mois les premiers pas

    A 2 ans partir seule dans la ville

    Pour une information mal comprise

    Mais va savoir !

    Donc, ils allaient père et mère et l'enfant

    Premier née, dans le jardin des Évêchés

    Derrière la cathédrale

    Et rien n'y faisait, elle ne voulait pas donner la main

    Alors, ils se cachaient derrière un arbre

    Et l'enfant se retournant ne les voyait plus

    Effroi !

     

    Combien de mensonges, combien d'abandons !

    Mais rien n'a pu la faire renoncer

    Absolument rien.

    Elle était venue pour marcher

    Marcher dans ce dédale

    Comme dans le labyrinthe de la cathédrale

    Marcher dans la chaleur, dans la fraîcheur

    Jusqu'à sentir la caresse du soleil

    Sur le pubis de la terre

    Ô joie !

    Ô terre promise

    Te voilà !

     


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  • Je connais toutes les ruses

    Non que j'en tienne un catalogue

    Encore qu'avec mon grand âge...

     

    Et je me souviens si bien d'avoir été

    Une femelle ourse, solitaire, dévouée, intraitable

    Je hume encore par ses narines les parfums de ma montagne

    En moi, sa force sauvage.

    Je me souviens aussi de mon peuple nomade

    En leurs pas libres sur cette terre

    Leurs chants, leurs danses sous les étoiles.

    Je me souviens d'un lieu qui n'est pas définissable

    Êtres de lumière si beaux tout communicant

    Ondes de couleurs vivantes...

     

    Je connais toutes les ruses

    Pour Voir les fils qui sont tirés

    Utiliser l'autre comme une marionnette

    Un pas ici, un pas là, un pas droit, un pas de travers

    Etc.

    Il m'a fallu beaucoup de temps pour ne pas en vouloir

    Ne pas être triste de cela.

     

    Voir la nécessité de l'apprentissage

    Avant que s'accomplisse le grand lâcher prise

    Le saut dans le vide qui est toute énergie.

     


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  • Nous parlions du père noël, je me souviens... 

    Je ne comprenais pas comment celui-ci pouvait descendre par la cheminée, d'autant que dans notre maison la cheminée se prolongeait dans le tuyau d’évacuation de la cuisinière !

    La raison de cette enfant était mise à mal devant un tel dilemme, la parole des adultes et ce qu'elle voyait. 

    La parole ? En elle, il n'était pas possible que la parole mente, si la parole mentait tout s'écroulait. 

    Pourtant, il lui fallut se rendre à l'évidence, la parole mentait, les adultes mentaient, ce monde était un monde de mensonges.  Lorsqu'elle admit qu'il en était ainsi, elle ne dit rien. Pourquoi ? Elle ne voulait pas leur faire de la peine. Sentiment complexe, culpabilité, de vouloir protéger ceux qui vous nourrissent de mensonges ! 

     

    Longtemps, elle garda dans le secret ce qu'elle voyait, se confrontant directement aux choses sans en passer par la parole d'autrui. Les rares occasions où elle se laissa aller à dire, ou à poser la question, les réponses obtenues maintenaient cette direction.

    Elle vivait dans un tunnel qu'elle creusait elle-même, avec au bout, tout au bout, la lumière. Tantôt c'était l'obscurité la plus profonde qui l'assaillait, tantôt elle était de cette lumière, rédemptrice toujours, en toutes circonstances mue par ce besoin irrépressible de Voir.

     

    Et puis te rencontrer, sentir ton parfum si particulier, et oser à nouveau  la question, et le temps d'apprendre à dire. Impossible de dire en dehors de la relation.

     


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  • Non, ce n’est pas difficile d’imaginer

    Ce que cela sera

    Parce que cela coule déjà dans nos veines

    Là, où le monde nous touche

    Finitude dépassée et englobée par l’infinitude.

      

    Ton enfant sait cela

    Qu’il s’allonge contre elle

    Pour réchauffer la terre prise dans la froidure

    Et se trouve, aussitôt dans ses bras.

     

    Nous savons cela que nous disons avoir oublié

    Ou perdu, mais ce n’est pas vrai

    Sans cesse nous nous séparons

    Mus par un orgueil si grand !

    Qui nous fait prétendre nous être faits tout seul

    Qui nous fait prétendre une liberté au bout de notre volonté

    Alors que libres nous sommes dans le non-choix.

      

    Nous ne cessons de mentir

    Préférant la confusion

    A ce que nous nommons : reddition

    Et qui est libération.

     


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  • On pourrait s’arrêter là

    Respirer doucement

    Et se laisser porter

    Ouverture et contemplation

    Rien ne manque

     

    Mais c’est l’amour qui vient

     Mettre au travail

    Voilà le pouvoir de la relation

    Interpeller le flottement divin en soi .

     

    La rigueur plonge profondément

    Où le bel enthousiasme

    Aura fleuri en débauches

    Rougeoyant déjà

    Avant de se recroqueviller

    En ces feuilles abandonnées

    Par la sève, balayées par vent

    Gémissant dans les sous bois

    Ne tremble pas

    Laisse-le te parler de cet hiver .

     

     Au plus profond

    C’est le destin de la chair

    D’être pétrie

    Par le souffle du vivant .

     


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  • Libres de nos choix

    C’est bien "être" sans choix

    Faire ce qu’il y avait à faire

    Voilà tout.

     

    Un jour, j’ai fait un rêve

    Je venais de rencontrer

    Le père de mes enfants

    Nous-mêmes deux enfants

    Perdus dans la ville

    Étreinte dans un jour sans nuit

    Dans une nuit sans jour

    Je tentais de m’envoler

    L’emporter avec moi

    Sur la place il y avait foule

    Devant la gare

    Je volais si souvent

    Aspirée par une autre dimension

    En tellement de liberté

    J'ai essayé, essayé

    Essayer encore de toutes mes forces

    Question de naissance ou de mort

    Aucun de mes efforts

    Ne fut récompensé.

      

    En nous, cela sait

    Ce destin

    Ce n’est pas triste

    C’est écrit

    Le rêve s’accomplit.

     


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