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Sur le dos de tes mots, j’ai fait tant de belles glissades
Dans le creux de leur son, tendrement me blottir
Et tes images... si grande ouverture.
Séparés et non séparés
Manque et état de complétude
Amour absolu dans la plus grande des solitudes.
C’est la condition physique même, de la lumière
Onde et particule.
Paradoxe du vivant, insaisissable par la raison.
Chant de l’univers, au cœur de la cellule
Et toutes les cellules entre elles…
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De quoi ont-ils peur ?
De ce qui nous habite encore
Et non de ce qui nous a quittés.
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Alors, on est sorti avec les chiens. L’œil a caressé la cascade qui suinte la roche, là-bas dans l’aplomb rocheux.
Chaque détail de la pierre, les arbres sur la crête, émerveillement devant ce travail d’orfèvre dans la transparence cristalline.
Là, le vert profond d’une branche se détache, effet 3D, c’est tellement vivant !
Tout donne à sourire et même à rire. La voisine qui se dandine, la feuille qui s’incline dans le vent : « J’aime ».
Et puis revenant, le fil électrique suspendu au-dessus de la petite route, accroche quelque chose en soi qui vibre en résonance. Il n’y a plus rien qui sépare l’objet et l’observateur, vacuité jouissant d’elle-même.
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Être là dans cette présence tendre à attendre que ta porte s’ouvre
Cela paraît insensé cette attente, comme un entêtement sans nom
Mais comme il n’y a rien d’autre à faire, le faire dans ce silence.
Écouter de tout son être, ton souffle profond qui parle d’un ailleurs
L’écouter comme on écoute l’océan s’emplir, s’élever au ciel
Rugir sur les rochers
Attendre ce moment, où il viendra caresser le sable blond
Le sable noir des laves.
Écouter encore dans le martèlement de la pluie lancinante
Dans le vent impuissant à chasser les nuages
Qu’ils ne quittent plus la petite plaine.
Écouter dans le cri plaintif du chaton qui réclame son lait
Dans son ronronnement d’aise blotti dans la main nourricière
Les yeux obstinément fermés.
Être là
Dans cette présence tendre, en patience de toi
Écouter de tout mon être, ce souffle profond qui parle d’un ailleurs
Écouter comme on perçoit l’océan s’élever au ciel et rugir sur les rochers
Écouter ce moment, où il viendra caresser le sable blond, le sable noir des laves.
Écouter encore dans le martèlement de la pluie, dans le vent impuissant à chasser les nuages, il les rassemble dans le creux de montagne
Écouter dans le cri plaintif du petit chat, il réclame son lait, dans son ronronnement d’aise blotti dans la main nourricière, les yeux obstinément fermés.
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Nous aimerons
Le bruit de nos pas qui s’éloignent au petit matin
La longue marche vers l’horizon jamais atteint
La fatigue du soir, et le bivouac sous le ciel étoilé.
Dans le silence retrouvé, toucher en soi
L’indicible vibration d’un chant
Onde
La montagne, la prairie fleurie, l’oiseau là-bas.
Rencontres furtives et définitives
Buvant avec félicité chaque gorgée
Nous nourrissant de l’instant présent
Qu’au-delà ne sont que les chimères.
Et puis, viendra ce moment, où repos
Nous sera accordé, alors sans regret
Une dernière fois embrasser cet horizon
Et lui sourire…
A tout jamais.
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Quand tu t’éveilles
De ce sommeil lointain
Un tressaillement au plus profond
Comme une caresse d’allégresse
Tout en moi se réjouit.
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Cela a commencé comme une histoire d’attachement
Qui éprouvait cette absolue nécessité d’indépendance
Terrible de se retrouver bébé vagissant
Tétant sans choix
Un instant pleinement comblé
L’instant suivant en révolte
Revivre les affres du passé
L’enfant attendait avec tellement d’impatience.
Vouloir et ne pas vouloir
Se fondre dans le point d’équilibre
Encore, et encore
Croire être arrivé
Et ne l’être point
Ou plus, l’instant d’après
Mais qu’importe, être mue
Ne jamais, jamais lâcher le fil
Être prête à tout
Qu’il n’y a nulle part où aller.
Discipliner cette force, non pour la rendre docile
Conforme à ce qui est attendu par "la bonne forme"
Mais pour la dégager des pattes de ses propres chiens de garde.
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