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Par Des mots le 28 Juin 2021 à 08:56
L'enfant ne savait pas imaginer le mal
Le mal habitait sa propre imperfection
On ne tarissait pas de reproches et d'exigences
A son encontre
C'est ainsi !
Mais elle ne savait pas imaginer le mal.
A chaque information parvenue jusqu'à elle
Au fils du temps, des massacres, des atrocités
En elle c'était une mort, destruction totale
A chaque fois reconstruire
Et puis un jour ne plus le faire
Inutile !
Inutile de construire, des cités, des théories, des politiques
Des tours à l'assaut du ciel
L'idée de la suprématie de l'homme sur les autres espèces
Inutile !
Vivre, s'éveiller est tout autre
Bruissement des feuilles sous tes pas...
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Par Des mots le 19 Juin 2021 à 11:38
Les mères qui restent mères, les enfants devenus adultes, c'est vraiment affreux. Elles ne vivent qu'à-travers leurs progénitures, dans le souci ou encore dans le contentement, voir, la fierté si grande. Bien sûr, la peur, la maladie, la mort !
Elles sont possessives mêmes lorsqu'elles sont discrètes, on ne peut pas les oublier. Et que l'attachement soit !
Voilà bien une chose qui m'est étrangère, bien que je connaisse. Il a fallu que la part libre, entre en conflit avec la norme, avec l’éducation reçue, avec les « autres » dans les relations, avec le clan qu'est chaque famille, et chose étrange avec mes enfants. En conflit ? Apprendre le conflit, pour le réduire en soi, à une danse sacrée.
Ce souffle libérateur, ce tison en le ventre, il a toujours été là, dessinant l'image du chemin, restait à le faire. L'enfant n'avait qu'une hâte, devenir assez grande pour quitter la maison, et jamais elle n'a pu s'intégrer en aucun groupe, ni se sentir appartenir à une culture, un pays même. Cela n'a pas empêché l'expérience du travail partagé. Autour d'une tâche clairement définie, des personnes actives, donnant le meilleur toujours, le temps d'une tâche à accomplir.
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Par Des mots le 11 Juin 2021 à 10:39
Il y a eu l'histoire du père noël
Oh, ce ne fut pas la première fois
Mais cela occupa un moment
A triturer l'affaire
Que franchement comment celui-là
Pouvait passer par la cheminée ?
Alors que dans la maison, ce n'était que conduits
Débouchant directement dans les poêles
Qui chauffaient les différentes pièces.
Il aurait été préférable de n'avoir pour souvenir
Que celui de la mère, avant notre lever à réactiver le feu
Enfin bon, il fallut bien se rendre à l'évidence
Cela mentait !
Et l'horreur du mensonge quelqu'en soit le prétexte
Détestation complète.
Oui, ce n'était pas la première fois...
Avant l'enfant qui ne voulait pas donner la main
Qui voulait marcher toute seule
Qu'elle n'avait eu de cesse de vite, vite
Se mettre en marche
A 10 mois les premiers pas
A 2 ans partir seule dans la ville
Pour une information mal comprise
Mais va savoir !
Donc, ils allaient père et mère et l'enfant
Première née, dans le jardin des Évêchés
Derrière la cathédrale
Et rien n'y faisait, elle ne voulait pas donner la main
Alors, ils se cachaient derrière un arbre
Et l'enfant se retournant ne les voyait plus
Effroi !
Combien de mensonges, combien d'abandons !
Mais rien n'a pu la faire renoncer
Absolument rien
Elle était venue pour marcher
Marcher dans ce dédale
Comme dans le labyrinthe de la cathédrale
Marcher dans la chaleur, dans la fraîcheur
Jusqu'à sentir la caresse du soleil
Sur le pubis de la terre
Ô joie !
Ô terre promise
Te voilà !
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Par Des mots le 5 Juin 2021 à 13:47
Je connais toutes les ruses
Non que j'en tienne un catalogue
Encore qu'avec mon grand âge...
Et je me souviens si bien d'avoir été
Une femelle ourse, solitaire, dévouée, intraitable
Je hume encore par ses narines les parfums de ma montagne
En moi, sa force sauvage.
Je me souviens aussi de mon peuple nomade
En leurs pas libres sur cette terre
Leurs chants, leurs danses sous les étoiles.
Je me souviens d'un lieu qui n'est pas définissable
Êtres de lumière si beaux tout communicant
Ondes de couleurs vivantes...
Je connais toutes les ruses
Pour Voir les fils qui sont tirés
Utiliser l'autre comme une marionnette
Un pas ici, un pas là, un pas droit, un pas de travers
Etc.
Il m'a fallu beaucoup de temps pour ne pas en vouloir
Ne pas être triste de cela.
Voir la nécessité de l'apprentissage
Avant que s'accomplisse le grand lâcher prise.
Le saut dans le vide qui est toute énergie.
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Par Des mots le 30 Mai 2021 à 11:11
Nous parlions du père noël, je me souviens...
Je ne comprenais pas comment celui-ci pouvait descendre par la cheminée, d'autant que dans notre maison la cheminée se prolongeait dans le tuyau d’évacuation de la cuisinière !
La raison de cette enfant était mise à mal devant un tel dilemme, la parole des adultes et ce qu'elle voyait.
La parole ? En elle, il n'était pas possible que la parole mente, si la parole mentait tout s'écroulait.
Pourtant, il lui fallut se rendre à l'évidence, la parole mentait, les adultes mentaient, ce monde était un monde de mensonges. Lorsqu'elle admit qu'il en était ainsi, elle ne dit rien. Pourquoi ? Elle ne voulait pas leur faire de la peine. Sentiment complexe, culpabilité, de vouloir protéger ceux qui vous nourrissent de mensonges !
Longtemps, elle garda dans le secret ce qu'elle voyait, se confrontant directement aux choses sans en passer par la parole d'autrui. Les rares occasions où elle se laissa aller à dire, ou à poser la question, les réponses obtenues la maintenaient dans cette taisure.
Elle vivait dans un tunnel qu'elle creusait elle-même, avec au bout, tout au bout, la lumière. Tantôt c'était l'obscurité la plus profonde qui l'assaillait, tantôt elle était de cette lumière, rédemptrice toujours, en toutes circonstances mue par ce besoin irrépressible de Voir.
Et puis te rencontrer, ton parfum si particulier, oser à nouveau la question, le temps d'apprendre à dire. Impossible de dire en dehors de la connexion.
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Par Des mots le 21 Mai 2021 à 11:46
Non, ce n’est pas difficile d’imaginer
Ce que cela sera
Parce que cela coule déjà dans nos veines
Là, où le monde nous touche
Finitude dépassée et englobée par l’infinitude.
Ton enfant sait cela
Qu’il s’allonge contre elle
Pour réchauffer la terre prise dans la froidure
Et se trouve, aussitôt dans ses bras.
Nous savons cela que nous disons avoir oublié
Ou perdu, mais ce n’est pas vrai
Sans cesse nous nous séparons
Mus par un orgueil si grand !
Qui nous fait prétendre nous être faits tout seul
Qui nous fait prétendre une liberté au bout de notre volonté
Alors que libres nous sommes dans le non-choix.
Nous ne cessons de mentir
Préférant la confusion
A ce que nous nommons : reddition
Et qui est libération.
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Par Des mots le 12 Mai 2021 à 13:15
On pourrait s’arrêter là
Respirer doucement
Et se laisser porter
Ouverture et contemplation
Rien ne manque
Mais c’est l’amour qui vient
Mettre au travail
Voilà le pouvoir de la relation
Interpeller le flottement divin en soi.
La rigueur plonge profondément
Où le bel enthousiasme
Aura fleuri en débauches
Rougeoyant déjà
Avant de se recroqueviller
En ces feuilles abandonnées
Par la sève, balayées par vent
Gémissant dans les sous bois
Ne tremble pas
Laisse-le te parler de cet hiver.
Au plus profond
C’est le destin de la chair
D’être pétrie
Par le souffle du vivant.
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