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Concentration qui vient interpeller l'expansion
La ramener au centre, afin qu'à nouveau cela soit...
C'est une acceptation sans limite de ce double mouvement
En toutes choses
Et lorsque la concision se fait si intense, que le point est si serré...
Lâcher prise, s'ouvrir...
La tendresse qui fleurit là, à la commissure de tes lèvres
Qui s’entrouvrent dans un baiser si léger...
Papillon aux ailes diaphanes, aux couleurs mordorées.
Bien sûr qu'il existe, la nature a déjà tout inventé
Qui se réinvente encore et encore...
Et dans ces mots retenus, le brasier du volcan
Qui pénètre l'océan dans la rencontre du feu et de l'eau.
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C'est en cet instant
Que plus rien ne se retient
Plus rien ne saurait être retenu
Et s'offre et reçoit
Ni ombre, ni lumière
Claire conscience.
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C'est en cet instant
De te voir en cette transparence
Où l'ultime trace est ton sourire
Si beau
Que quelque chose
Du mystère se laisse percevoir.
Mystère de la rencontreAu cœur de la matière...
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Le soir venu, c'est en toi que je m'endors
Nos respirations côte à côte
S'écoutent un instant
S'unissent dans cette attention
Ne font plus qu'une
Jusqu'à n'être plus qu'un fil ténu
Qui s'étire, s'étire...
Au matin...Il vient de loin
Frais, jeune, vif
Il vient des profondeurs
C'est un point dans l'obscurité
Qui grandit, rayonne toujours plus
Pousse les parois jusqu'à ce qu'elles ne soient plus
Dans ce mouvement d'expansion les oiseaux s'éveillent
Doucement je me glisse hors de toi.
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Glisser hors du comptage du temps
Pourtant tout ce qui devait être fait, l'a été
Et même plus aisément et efficacement
On s'est levé, on a travaillé, on s'est couché
On a marché dans le village
Témoin d'événements
Les voisins ont encore égorgé le cochon
Une sirène de pompier
Une femme pleure, son mari vient de mourir
D'un coup comme ça...
Hors du comptage du temps.
Et puis soudain, quelque chose vient interpellerUn événement sonore qui appelle une image
Qui parle du comptage du temps
Alors se rendre compte que depuis "plusieurs jours"
....
« Mais quel jour sommes-nous? »
Patatras retomber dans cette dimension
Où un réel se referme, encadré de secondes, de minutes, d'heures
De jours, d'années, de pas comptés qui se racontent
On compte ses sous aussi, ceux que l'on a, ceux que l'on a pas
Et pour finir on se dit que notre temps est compté.
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C'est vrai, ce qui est invisible ne se quitte pas des yeux
On peut entendre ces mots de beaucoup de façons
Et la façon d'entendre induit toujours quelque chose
On appelle cela la réaction.
Mais pour cet instant d' accord profond
Les mots perdent leur pouvoir de mystification
Alors ne plus courir après ceci, après cela
Juste être là, dans l'attention
Où vibre l'invisible.
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